Informations TSL

Dyslexie et apprentissage des langues étrangères

La dyslexie se manifeste par des difficultés à lire ainsi qu’une altération de l’orthographe et de la production d’écrits.

En France, on estime que 6 à 8 % de la population est concernée par ce trouble, identifiable dès l’apprentissage de la lecture. Pour une personne atteinte de dyslexie, l’apprentissage d’une langue étrangère est-il possible ? Existe-t-il des langues plus simples à assimiler ?

La dyslexie perturbe le mécanisme d’acquisition

Le terme dyslexie désigne un ensemble de troubles liés à la lecture et s’accompagne souvent de dysorthographie, c’est-à-dire de difficultés à écrire et à orthographier les mots. Au moment de l’apprentissage d’une langue, la dyslexie perturbe le mécanisme d’acquisition, qu’il s’agisse d’une langue maternelle ou étrangère, quel que soit l’âge de la personne.

Une étude menée par l’INSERM en 2001 sur des enfants apprenant l’anglais, le français ou l’italien comme langue maternelle a démontré que les mécanismes d’apprentissage activés pour apprendre une langue, tout comme les problèmes de mémoire à court terme bloquant cet apprentissage, sont similaires d’un pays à l’autre. Sans surprise, un Français dyslexique qui apprend l’italien ou un Allemand dyslexique s’initiant à l’espagnol rencontrera les mêmes difficultés que pour acquérir sa langue maternelle.

L’apprentissage d’un nouveau système phonologique est une difficulté majeure

Pour une personne dyslexique, le système phonologique est plus difficile à maîtriser que pour une personne ne souffrant d’aucun trouble.
C’est-à-dire mémoriser différents phonèmes qui composent une langue pour former les différents sons. L’apprentissage d’un nouveau système phonologique, différent de celui de sa langue maternelle, est donc une difficulté majeure pour l’apprenant dyslexique. Et logiquement, plus le système phonique de la langue apprise est éloigné de celui de sa langue maternelle, plus la difficulté est grande.

La dyslexie possède un impact sur la mémoire auditive et visuelle. Elle rend plus difficile la mémorisation et la reconnaissance des mots. L’apprentissage d’une nouvelle langue demande de mémoriser une nouvelle image auditive et visuelle. Alors que celle de la langue maternelle n’est pas encore acquise. Apprendre une langue étrangère, c’est mémoriser deux mots pour désigner un même objet, deux sons pour un même phonème, deux orthographes pour un même son. C’est une difficulté double pour une personne dyslexique, à l’écrit comme à l’oral.

L’acquisition nécessitera plus de temps et d’efforts

Pour une personne souffrant de dyslexie, l’apprentissage d’une langue étrangère demandera plus d’efforts que pour un individu sans trouble. Pour autant, à cœur vaillant, rien d’impossible : l’acquisition nécessitera simplement plus de temps et d’efforts. Le choix de la langue peut également faciliter l’apprentissage.

Langues régulières et irrégulières

Le monde des langues se divise en deux catégories : les langues régulières, et les irrégulières.

  • Les langues régulières se distinguent par une correspondance phonème / graphème simple et univoque. Chaque son correspond à sa graphie. Pas de lettre muette, pas de son pouvant s’orthographier de plusieurs façons : les sons s’écrivent comme ils se prononcent.
  • Les langues irrégulières, au contraire, se reconnaissent grâce à leur correspondance phonème / graphème complexe. Un même son peut avoir plusieurs orthographes et un même graphème peut se prononcer de différentes manières.

Logiquement, pour une personne dyslexique, le processus de mémorisation, l’écriture et la prononciation d’une langue irrégulière seront plus lents et plus compliqués que l’apprentissage d’une langue régulière.

Les langues plus faciles à apprendre

L’anglais et le français sont des langues dites « difficiles » à apprendre. Ce sont en effet des langues irrégulières, sans règle simple concernant l’orthographe et la prononciation. En effet, l’anglais compte 1 120 graphèmes pour 40 phonèmes, tandis que le français compte 190 graphèmes pour 35 phonèmes.

Au contraire, l’italien est une langue « facile », car régulière. Elle compte seulement 33 graphèmes pour 25 phonèmes au total, soit pratiquement une orthographe par son. Plus facile à lire, plus logique à écrire, comptant peu d’exceptions, c’est théoriquement la langue la plus simple à assimiler… après l’espéranto. La langue internationale créée en 1887 est en effet « LA » langue régulière par excellence. En effet, chaque son correspond à un seul graphème. Aucune ambiguïté possible !

Source : assimil.com

Des outils au catalogue Lexidys

Lexidys vous propose des logiciels facilitant l’apprentissage des langues étrangères (dictionnaires, synthèse vocale…).

  • Alinea : prédicteur, correcteur et lecteur multilingue français, anglais, allemand.
  • WoDy : prédicteur et correcteur franças et anglais.
  • ClaroREAD : logiciel OCR pour numériser, lire, écrire et vérifier l’orthographe des mots en français, anglais, allemand et espagnol.
  • Antidote bilingue : correcteur d’orthographe.
  • Cordial Pro : correcteur d’orthographe dans plus de 70 langues.

En matériel, le stylo numérique Reader C-Pen offre de multiples supports d’aide à la lecture et à l’étude des documents : lecteur autonome, dictionnaires de définitions multilingues, enregistrement et réécoute d’enregistrements audio ; en français, en anglais et en allemand.

Le mot de la fin…

6 réflexions sur “Dyslexie et apprentissage des langues étrangères

    • Bonjour,

      Je partage votre post avec mon élève qui étudie le FLE (Français langue étrangère), il est lui-même anglais et jeune enseignant d’anglais en France et dyslexique.
      Cordialement,
      Valérie

      Répondre
  • SILC propose des séjours adaptés aux élèves dyslexiques à Londres avec un enseignant spécialisé

    Répondre
  • Merci pour cette article
    Que pensez-vous des voyages linguistiques pour les dyslexiques ?
    Auriez vous des organismes qui en tiennent compte à recommander ?
    Merci d avance pour votre aide

    Répondre
    • Bonjour,

      Nous n’avons pas creusé du côté des voyages linguistiques pour les personnes dyslexiques. Si cela existe, ça pourrait faire l’objet d’un prochain article !

      Cordialement,
      L’équipe Lexidys

      Répondre
      • Personnellement je me demander si on peux faire plus simple il est beaucoup plus facile d’apprendre avec une image de l’objet et le son que de vouloir apprendre un objet avec un mots dont on ne connaît pas sa consonance. Une fois le verbale appris l’image d’un mots écrits est plus simple vue que l’on a déjà sa représentation visuelle et sonore.

        Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.