Informations TSL

La dyslexie, la dysorthographie et la dysgraphie au quotidien

Lorsque votre enfant est confronté à des troubles tels que la dyslexie, la dysorthographie ou la dysgraphie, vous pouvez apporter un soutien essentiel en suivant les conseils avisés des médecins et des rééducateurs. À l’école, il est possible de bénéficier d’aides pédagogiques et d’un encadrement adapté. Pour des difficultés plus prononcées, une classe spécialisée peut également être envisagée. Offrez ainsi à votre enfant le meilleur accompagnement face à ces défis spécifiques.

Aide familiale au quotidien pour les enfants avec dyslexie, dysorthographie et dysgraphie

Les enfants souffrant de troubles du langage écrit nécessitent une attention particulière

Ils ont souvent besoin de plus de temps pour comprendre les consignes, s’exprimer et se faire comprendre, ainsi que d’un environnement calme pour se concentrer. Certains aménagements peuvent les aider, tels qu’une écoute attentive, la reformulation des consignes, des directives simples, et un soutien matériel ou humain pour mieux s’organiser dans le temps et l’espace.

Ces enfants doivent généralement fournir plus d’efforts que les autres pour apprendre, ce qui peut parfois les décourager. Le soutien de la famille est donc essentiel pour renforcer leur confiance en eux.

Conseils pour aider et soutenir un enfant dyslexique, dysorthographique ou dysgraphique

  • Profitez de toutes les situations de la journée pour encourager la communication de l’enfant : pendant le bain, l’habillage, les courses, les repas, les jeux, etc.
  • Parlez normalement à l’enfant et prenez le temps de l’écouter.
  • Favorisez les interactions avec des personnes extérieures à son milieu habituel.
  • Si vous écrivez pour qu’il puisse lire, utilisez de grandes lettres bien espacées.
  • Proposez à l’enfant d’utiliser un ordinateur pour l’écriture de longs textes ou pour écrire plus rapidement (surtout en cas de dysgraphie). Évitez cependant les caractères en italique pour une meilleure lisibilité. Des jeux informatiques pédagogiques et ludiques peuvent également l’aider à associer les lettres aux sons.
  • Développez son amour pour la lecture en lui racontant des histoires ou en lui faisant écouter des livres audio.
  • Acceptez les limites de l’enfant et encouragez ses efforts pour améliorer ses performances.
  • Renforcez sa confiance en lui et son sentiment de réussite, évitant toute attitude culpabilisante ou humiliante. Évitez de le punir pour ses difficultés et de le comparer à d’autres enfants, y compris ses frères et sœurs.

S’assurer du suivi de la rééducation

  • Respectez les rendez-vous médicaux, en particulier avec l’orthophoniste, et encouragez activement et régulièrement la participation de l’enfant.
  • Suivez les conseils de l’orthophoniste pour favoriser des progrès rapides.

Ressources associatives et scolarisation

  • Informez-vous sur les troubles « dys » et bénéficiez du soutien des associations locales, en consultant le site de la Fédération Française des DYS.
  • Consultez la fiche pratique sur le site CléPsy pour savoir comment adapter le travail scolaire des enfants ayant des troubles d’apprentissage du langage écrit.

Concernant la scolarisation de l’enfant dyslexique, dysorthographique ou dysgraphique

  • Dans la mesure du possible, ces enfants sont scolarisés en milieu ordinaire, proche de leur domicile.
  • Comme tout enfant avec un handicap, ils peuvent bénéficier de conditions d’examen spécifiques pour garantir l’égalité des chances. Cependant, selon l’évolution du trouble et les besoins spécifiques, une scolarisation dans un environnement mieux adapté peut être envisagée.

Consulter la fiche pratique sur le site CléPsy Mon enfant présente une dyslexie (trouble d’apprentissage du langage écrit). Quels aménagements et aides peut-on lui proposer en classe ?

Classes ordinaires en milieu scolaire ordinaire

La scolarité classique peut s’accompagner d’interventions de divers professionnels extérieurs à la classe.

Il peut s’agir :

  • de membres (psychologues scolaires et professeurs des écoles spécialisés) des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED) intervenant dans les classes primaires ;
  • de professionnels du secteur médicosocial (CAMPS, CMPP…) ou des professionnels travaillant en libéral (orthophoniste…), ou par exemple dans un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ;
  • d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS) individuel ou mutualisé.

Classes spécialisées des écoles ordinaires

Elles sont conseillées lorsque le besoin d’aide et de soins s’intensifie. Des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) sont mises en place dans à l’école primaire, au collège et au lycée.

Dans tous les cas, ces structures présentent des caractéristiques particulières, à savoir :

  • un effectif généralement limité à douze élèves par classe ;
  • des cours assurés par un enseignant spécialisé ;
  • éventuellement, l’intervention d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS) collectif. Il apporte son concours au professeur, pour faciliter la prise en charge individualisée de plusieurs élèves.

Unités d’enseignement en milieu spécialisé

Lorsque le trouble est important ou s’il existe des problèmes associés, une scolarisation au sein d’une unité d’enseignement en établissement spécialisé peut se révéler nécessaire. Cette scolarisation peut s’effectuer à temps plein dans l’établissement spécialisé, ou à temps partiel, en complément d’une scolarisation en milieu ordinaire.

Les aides possibles en cas de difficultés scolaires

Lorsque l’enfant rencontre des difficultés dans ses apprentissages scolaires, plusieurs aides sont envisageables pour l’aider à surmonter ses problèmes d’expression écrite. Des adaptations pédagogiques, parfois encadrées par des dispositifs spécifiques, sont mises en place pour faciliter ses acquisitions et favoriser ses progrès dans les domaines où il éprouve des difficultés.

Difficultés d’apprentissages : des aides disponibles en milieu scolaire

Une pédagogie différenciée accompagnée d’aménagements simples mise en place dans le cadre d’un projet personnalisé de réussite éducative (PPRE) et par l’équipe éducative au sein de l’établissement habituel de l’enfant peut suffire : reformulation des consignes, photocopies adaptées, travail en petits groupes, allègement du travail, etc. Elle permet de rattraper de simples retard d’apprentissages.

Les aides spécifiques supplémentaires sont mises en place si la famille en fait la demande, en général dans le cadre d’un dispositif spécifique. Elles comportent par exemple :

  • des aides en matériel pédagogique adapté (par exemple, mise à disposition d’outils informatiques : ordinateur, logiciels adaptés) ;
  • des aménagements d’examens et de concours (augmentation du temps des épreuves, utilisation d’un matériel spécialisé, mise en place d’un secrétariat, conservation des notes, etc.)

Dyslexie, dysorthographie et/ou dysgraphie : des dispositifs spécifiques pour encadrer l’aide (PAP et PPS)

Le plus souvent, la mobilisation des aides spécifiques nécessite un cadre formalisé. Il en existe deux types : le projet d’accompagnement personnalisé et le projet personnalisé de scolarisation.

Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP)

Le plan d’accompagnement personnalisé est un dispositif d’accompagnement pédagogique qui s’adresse aux élèves qui connaissent des difficultés scolaires durables ayant pour origine un ou plusieurs troubles des apprentissages et pour lesquels des aménagements et adaptations de nature pédagogique sont nécessaires, afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours scolaire dans les meilleures conditions

Le PAP est élaboré à la demande de la famille et/ou des enseignants par le chef d’établissement après avis du médecin scolaire ou du médecin qui suit l’enfant. Ce dernier rencontre l’élève et/ou sa famille afin de cerner les difficultés. À partir des informations recueillies, il déterminera les aménagements susceptibles d’être mis en place pour faciliter la scolarité de l’enfant.

Le plan d’accompagnement personnalisé est ensuite élaboré par l’équipe pédagogique qui associe les parents et les professionnels concernés. La mise en œuvre du plan d’accompagnement personnalisé est assurée par les enseignants au sein de la classe.

Le projet personnalisé de scolarisation (PPS)

Il arrive que les difficultés des enfants présentant un trouble « dys » (dysphasie, dyslexie, dyscalculie…) nécessitent le recours à l’élaboration d’un PPS, afin qu’ils puissent bénéficier des soutiens adaptés et d’une organisation adéquate de leur scolarité.

Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) fixe alors les grands objectifs et organise la scolarité des enfants et adolescents après reconnaissance d’une situation de handicap par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Il s’agit d’un document écrit qui définit les modalités de déroulement de la scolarité et les actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, médicales et paramédicales proposées.

Il est obligatoire, notamment pour obtenir :

  • une orientation en classe spécialisée en milieu ordinaire (Ulis) ou en établissement spécialisé ;
  • la présence d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS) ;
  • l’attribution de matériel pédagogique adapté.

Le PPS est bâti par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) en tenant compte des souhaits, des compétences et des besoins de l’élève.

Une fois accepté par la famille, le PPS sert de base à la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) qui se prononce sur l’orientation de l’élève ainsi que sur les éventuelles mesures d’accompagnement. Les parents sont toujours associés à ces décisions.

Le PPS est transmis à l’enseignant référent chargé de sa mise en œuvre et de son suivi avec l’équipe de suivi de la scolarisation.

Source : ameli.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.