Proprioception et troubles des apprentissages
Nous connaissons tous nos cinq sens: l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vision et le goût. Or, il en existe un autre que nous utilisons constamment, il nous est si naturel que nous n’avons même pas conscience de son existence : la proprioception.
Qu’est-ce que la proprioception ?
La proprioception est notre capacité à nous percevoir nous-même sans avoir recours à la vision. C’est le sens qui permet de renseigner notre cerveau sur la position de nos différents segments corporels entre eux, de connaître à tout moment la position de notre corps dans l’espace environnant et qui lui montre comment se mouvoir. Elle se compare à un GPS qui s’appuie sur un système de référence, semblable à une carte de notre corps en 3 dimensions, nommé schéma corporel (représentation que chacun se fait de son propre corps, sa forme, son volume).
Elle fonctionne avec des millions de petits capteurs sensoriels situés dans tous nos muscles (notamment les muscles oculomoteurs), dans la peau (notamment celle de la plante des pieds qui est très riche en capteurs de pression de différents types), les tendons, les ligaments et les articulations (notamment ceux de l’appareil manducateur). Ils adressent en permanence des signaux qui transitent par nos nerfs sensitifs vers notre moelle épinière, puis vers le cervelet et le cerveau qui les analyse et, selon les besoins de la situation, réagit en contractant ou en relâchant certains muscles.
In-utéro, le fœtus est contenu en flexion dans l’utérus maternel, ce qui lui permet d’éprouver sa musculature, sa sensation profonde ligamentaire et tendineuse, ce qu’on appelle la proprioception, au cours de mouvements vifs d’extension et d’enroulement. Le cerveau commence à prendre tout doucement le contrôle des mouvements.
*La proprioception joue ensuite un rôle majeur dans l’élaboration du schéma corporel qui se construit très progressivement durant l’enfance. Et comment les petits enfants développent-ils leur système proprioceptif ? C’est très simple : en bougeant ! La proprioception se code dans le mouvement, voilà pourquoi il est essentiel de les laisser faire et même de les encourager à bouger. L’enfant reconnaît petit à petit les différentes parties de son corps et du corps de l’autre et vers 3 ans, il peut se représenter de manière grossière dans le dessin d’un bonhomme. Normalement, le schéma corporel ne se trouve achevé que vers 11-12 ans. Par la suite, il est constamment mis à jour en fonction de ce que nous faisons et de ce que nous subissons, comme une blessure, un changement de poids, une poussée de croissance à l’adolescence, etc. En effet, la proprioception est un sens qui a la particularité de faire appel à la plasticité du cerveau, sa capacité d’adaptation aux changements.
Chez le bébé, l’apprentissage moteur nécessite, au départ, le secours de la vue pour organiser les mouvements et les contrôler ; puis au fur et à mesure que l’apprentissage progresse ceux-ci vont passer dans l’automatisme. Tous ces mouvements automatiques se construisent petit à petit, l’enfant n’a plus besoin de la vue pour bouger, il se base sur ses habitudes motrices, ses automatismes inscrits : « l’automatisme, c’est le proprioceptif » (Pr Jacques Paillard, CNRS). La proprioception est donc à l’origine des qualités de coordination et d’adresse. Ces deux qualités fondent les habiletés motrices. Une bonne proprioception nous est indispensable pour le maintien de nos postures, lors de nos déplacements, ainsi que pour assurer la coordination de nos mouvements. Elle nous permet d’écrire lisiblement, de marcher en ligne droite, de danser en suivant le rythme de la musique, d’être performant lors d’une activité physique, de jouer d’un instrument de musique, etc.
Enfin, la proprioception joue un rôle fondamental dans la manière dont notre cerveau gère les informations venant de nos autres sens. Le Pr JP Roll (CNRS) considère la proprioception comme « le sens premier, celui qui donne du sens aux autres sens » :
« Comment pourrions-nous localiser une cible visuelle dans l’espace sans que le système nerveux soit précisément informé du lieu où se trouve le corps et notamment l’œil ? »
Pr JP Roll (CNRS)
En effet, la proprioception ne fonctionne pas indépendamment, mais en connexion avec les autres organes des sens et influence fortement leur travail en donnant constamment au cerveau l’indication de leur place respective dans le corps. Nos oreilles ne sont pas orientables, pour écouter en direction d’un son nous devons tourner la tête. Nous é-cou-tons donc grâce aux muscles du cou et leurs capteurs proprioceptifs informent le cerveau de l’orientation de notre tête. De la même manière, le cerveau est informé de la direction de notre regard par le biais des muscles du cou, mais aussi grâce aux muscles oculomoteurs qui le renseignent sur la position des globes oculaires dans leur orbite. La proprioception permet de localiser les informations visuelles et auditives et joue ainsi un rôle important dans la manière dont le cerveau va traiter ces informations.
Dysproprioception et troubles des apprentissages
Quand ce sens dysfonctionne, pour des raisons encore inconnues, sauf dans le cas du Syndrome d’Ehlers Danlos, on trouve des atteintes, à des degrés divers, dans trois domaines où intervient la proprioception :
Des troubles posturaux
Quand la proprioception est mal réglée, le tonus musculaire est asymétrique et progressivement la posture se dégrade. L’enfant se tient de travers alors que sa proprioception lui fait croire qu’il est droit, ceci engendre des tensions musculaires douloureuses et une attitude scoliotique. Ce sont d’ailleurs ces anomalies de la posture qui ont amené le Dr Henrique Martins de Cunhà, médecin portugais, à décrire le « syndrome de déficience posturale » dans les années 80.
Des troubles de la localisation spatiale
Ils sont à l’origine de maladresses, de sensations vertigineuses, de difficultés pour attraper un objet du premier coup, d’une sensation d’inconfort dans la foule, du mal des transports, etc. S’y ajoute une mauvaise localisation des mots à lire car les saccades oculaires n’amènent pas le regard où il doit se poser pour permettre le « décodage » du mot.
Des anomalies perceptives (aboutissant à des troubles cognitifs)
Les informations provenant des différents organes des sens tels que la vue, l’ouïe, le système vestibulaire et la proprioception doivent être organisées de façon synchrone et être cohérentes avec les données de l’environnement immédiat, pour permettre au cerveau de les traiter correctement et de fonctionner au maximum de ses capacités. Sinon, il est perpétuellement en état de vigilance, de « stress », pour vérifier les informations et assurer la survie : bien situer le danger, ne pas tomber, ne pas se cogner, etc. Un exemple simple pour décrire cet état est celui du lecteur assis près d’une fenêtre dans un train à l’arrêt. Le train est immobile, les pieds, l’oreille interne, les muscles et les yeux envoient l’information que le corps ne bouge pas, le lecteur peut se concentrer sur son livre. Soudain, le train sur la voie d’à côté se met lentement en mouvement ; la vision périphérique du voyageur (système magnocellulaire sensible aux variations de mouvements = système proprioceptif) a capté le mouvement de manière inconsciente et envoie ce signal au cerveau, alors que les pieds, les muscles et l’oreille interne continuent d’envoyer le signal de l’immobilité du corps. Le cerveau ne comprend plus la situation et le lecteur va se sentir obligé de quitter son livre pour vérifier la véracité de ces informations. Quand il a compris la situation, il va beaucoup mieux et peut reprendre le fil de son histoire.
Le cerveau d’un enfant souffrant d’un dysfonctionnement proprioceptif est dans cet état de vigilance, en permanence. Si la proprioception des muscles de son cou lui indique que sa tête est bien droite, alors que son oreille interne l’informe de l’inclinaison de celle-ci, il y a un conflit sensoriel que le cerveau doit résoudre. Même chose si la proprioception de son cou lui indique que la source d’un bruit est à droite, mais que celle de ses yeux le situe face à lui, etc. Chez cet enfant, un nombre trop important d’erreurs causées par un trouble de la proprioception est à l’origine d’une incohérence entre les différentes informations sensorielles. Un esprit stressé fonctionne en mode de survie. Dans ce mode de survie, un enfant ne peut pas accéder à ses centres supérieurs de l’apprentissage, et, par conséquent, de nouvelles synapses et des connexions neuronales ne se font pas facilement.
Par ailleurs, notre cerveau est « bombardé » d’informations sensorielles en permanence : ouïe, vue, toucher, odorat, proprioception, douleur, chaleur, etc. Il ne peut toutes les traiter et seules arrivent à notre conscience celles qui sont utiles à ses objectifs. Il génère des prédictions sur le monde extérieur et sélectionne les informations sensorielles qu’il va utiliser, en fonction de ses expériences passées et de ses buts (Pr Alain Berthoz). En cas de dysproprioception, le cerveau situe mal les sources de ses stimuli sensoriels dans l’espace et va éliminer des informations qui lui sont pourtant utiles. Des suppressions temporaires et aléatoires d’informations visuelles apparaissent alors dans certaines positions du regard (signe d’une incohérence entre l’information proprioceptive et l’information visuelle), mais aussi dans le bruit (signe d’une incohérence entre l’information proprioceptive, visuelle et auditive). Ces petites pertes visuelles sont absolument inconscientes, l’enfant ne sait pas qu’il ne voit pas correctement, ne se rend pas compte qu’il a des « petites zones aveugles » aléatoirement placées *. Ce qui va être très invalidant pour un élève qui rentre dans la lecture et chez lequel la mémoire lexicale est peu riche, il ne peut pas « deviner » le mot en n’en voyant qu’une partie comme saurait le faire un adulte.
Selon le Dr Quercia (Ophtalmologiste, chercheur associé INSERM), qui étudie l’impact d’une dysfonction de ce sens sur les apprentissages :
« les informations auditives et visuelles sont mal utilisées par le cerveau et aboutissent à des troubles des apprentissages de type dyslexique ou dyspraxique, mais peut-être aussi de type dysphasique. La mauvaise localisation proprioceptive (de la main et des doigts), le mauvais contrôle de la motricité fine et la mauvaise localisation visuelle du tracé aboutissent à une dysgraphie.[…] La proprioception oculaire est portée par le nerf trijumeau qui véhicule aussi les informations provenant de la langue et des muqueuses de la bouche. Ainsi, lorsque la proprioception oculaire est anormale, le patient pourra avoir des signes particuliers au niveau de la bouche : malocclusion (le plus souvent les incisives supérieures en avant) avec mâchoire trop étroite, déglutition infantile, respiration buccale… Le plus ennuyeux est la présence d’hypopnées nocturnes liées en grande partie à un trouble du tonus de la langue et des muscles du pharynx. L’enfant a des nuits agitées, il est alors constamment fatigué et les enseignants constatent des troubles de la concentration. Au trouble dys va s’ajouter un trouble de Déficit de l’Attention (TDA) avec parfois Hyperactivité (TDAH)».
Dr Quercia (Ophtalmologiste, chercheur associé INSERM)
Il est beaucoup plus facile pour le cerveau de maintenir le corps en équilibre, dans le mouvement. De plus, il doit savoir où est le corps en permanence et s’il ne peut pas localiser les différentes parties du corps quand l’enfant est au repos, alors celui-ci devra activement déplacer ses muscles pour que l’esprit se “sente connecté” avec le corps. Malheureusement, un enfant qui remue en permanence sera fréquemment considéré par son entourage et ses enseignants comme « hyperactif ».
L’hypothèse de l’origine proprioceptive de certains troubles des apprentissages s’inscrit donc parfaitement dans la « constellation » des dys décrite par Michel Habib (Neurologue), même si la relation entre proprioception et troubles « dys » est encore fortement niée par le monde médical, largement dominé par l’hypothèse de leur origine neurologique.
Traiter la dysproprioception
(Note : Le traitement proprioceptif des troubles des apprentissages est une thérapie émergente, en cours de validation scientifique.)
En modifiant expérimentalement la proprioception par l’utilisation de vibrations à haute fréquence et faible amplitude, les chercheurs ont pu mettre en évidence l’existence de véritables chaînes proprioceptives agissant ensembles pour donner une information spatiale ou modifier la posture.Ces chaînes proprioceptives partent des yeux et vont jusqu’aux pieds, le traitement proprioceptif vise à rétablir un fonctionnement harmonieux de cette chaîne proprioceptive.
Pour mettre en évidence une dysproprioception, le médecin posturologue réalise un bilan proprioceptif qui doit montrer des atteintes dans les trois domaines où intervient la proprioception. Son travail consiste ensuite en une longue « reprogrammation » de ce sens, en s’appuyant sur la plasticité cérébrale et en agissant sur différents capteurs à l’aide de leurres sensoriels, de manière à donner au cerveau de nouvelles et bonnes informations proprioceptives.
Il agit pour cela :
- sur les capteurs des muscles oculaires pour une remise en tension de ces muscles par le port permanent de prismes dans des lunettes. Ceux-ci dévient très légèrement la lumière arrivant sur la rétine et modifient la perception de l’espace visuel, notamment en périphérie. Ils provoquent immédiatement une modification posturale en agissant principalement sur la partie supérieure des chaînes proprioceptives.
- sur les capteurs de la plante des pieds, en modifiant la sensibilité plantaire par le port permanent de semelles proprioceptives (ou posturale). En changeant la perception du sol, elles aident à ré-équilibrer le travail des muscles engagés dans la régulation de la posture. Elles agissent essentiellement sur la partie basse des chaînes proprioceptives.
- sur le capteur manducateur qui donne des informations essentielles à la régulation posturale, à l’aide de micro épaisseurs posées sur les dents (ALPH), si l’examen montre une interférence entre les informations proprioceptives oculaires et les informations de la bouche. Les « ALPH » améliorent l’occlusion dentaire et restaurent une sensibilité normale de la bouche.
- et demande de pratiquer des exercices musculaires spécifiques journaliers, ainsi que le maintien de certaines postures, afin d’harmoniser la fonction des chaînes musculaires et de modifier en profondeur les informations proprioceptives erronées.
Cette rééducation proprioceptive n’est pas une baguette magique qui va résoudre tous les problèmes immédiatement, surtout si le dysfonctionnement est important et ancien. C’est une reprogrammation longue qui va prendre plusieurs années et demander beaucoup de vigilance, car la proprioception est un sens sensible à d’infimes variations (et la croissance des enfants va la mettre à rude épreuve). S’appuyant sur la plasticité cérébrale, cette rééducation impose un respect strict et permanent des différents éléments du traitement. En effet, dès lors que l’un d’eux n’est plus observé, les informations erronées données par les capteurs proprioceptifs correspondants vont entraîner une régression rapide, la plasticité du cerveau jouant alors contre le patient.
En parallèle du traitement proprioceptif, il faudra continuer les autres rééducations : orthophonie, ergothérapie, etc. Ces rééducations s’avèreront plus efficaces, car elles vont maintenant s’appuyer sur un terrain sensoriel de bonne qualité. Les progrès de l’enfant dépendront de l’intensité du trouble proprioceptif initial, de son origine, de ses capacités de compensations, de l’importance des retards accumulés, etc.
S’agissant d’une rééducation globale du sens proprioceptif, celle-ci va non seulement agir sur les symptômes cognitifs, mais aussi sur tous les symptômes physiques induits par une dysproprioception. Ceux-ci vont petit à petit s’améliorer et disparaître : maux de tête, de dos, de ventre, mal des transports, douleurs musculaires, maladresse, énurésie, encoprésie, etc. (selon les symptômes que présentait l’enfant).
Conclusion
Contrairement aux cinq autres sens connus depuis Aristote, c’est seulement à la fin du XIXème siècle que Charles Sherrington (Prix Nobel de médecine en 1932) aborde le concept de Proprioception. Aujourd’hui, la médecine continue globalement d’ignorer ce sens particulier, alors que tout le monde gagnerait à mieux le connaître puisqu’il semble être à la base des autres sens. Les travaux de recherche sur la proprioception sont encore très récents et les dysfonctionnements du sens proprioceptif encore bien mal connus. Malheureusement, le nombre de chercheurs intéressés par le sujet reste ridiculement faible, quand on l’oppose à l’importance que semble revêtir la proprioception dans le développement psychomoteur et cognitif de l’enfant. Pourtant, le rôle d’un chercheur n’est-il pas de poser son esprit là où nul autre ne l’a posé avant lui ?
Pour ma part, ayant passé de longues heures à lire et visionner des documents pour essayer de mieux comprendre ce sens et ses dysfonctions, je reste étonnée de la crispation qui perdure autour de ce sujet et du rejet que rencontre l’hypothèse de l’origine proprioceptive de certains troubles des apprentissages. Après le tout psychologique, le tout neuropsychologique domine, rejetant violemment cette autre hypothèse. Pourtant, le cerveau se nourrit de ses perceptions et tous les acteurs du monde des dys s’accordent sur ce point : avant de poser un diagnostic de dys, il faut éliminer un trouble sensoriel : faire contrôler la vue et l’audition. Personne ne doute du fait qu’un enfant qui voit, ou entend mal, aura du mal à rentrer dans les apprentissages scolaires. Alors, pourquoi une dysfonction de la proprioception n’aurait-elle pas, elle aussi, un impact sur ceux-ci ? Comment un enfant peut-il correctement diriger son regard et automatiser le « geste » de ses yeux si son cerveau n’est pas correctement renseigné sur la position spatiale de ses globes oculaires, ni de sa tête ? Comment automatiser le geste d’écriture quand le cerveau ne localise pas correctement la position de la main et des doigts ?
Je persiste à ne pas comprendre pourquoi les médecins de Physique et Réadaptation ne s’interrogent pas plus sur le rôle de la proprioception dans la dyspraxie, alors que certains médecins de cette spécialité, les Pr Hamonet et Jaussaud ont fait le lien entre désordres moteurs du Syndrome d’Ehlers Danlos (SED) et dysproprioception. Le premier considère d’ailleurs comme acquis le lien entre SED et troubles cognitifs (dyslexie, dyspraxie, dysgraphie, troubles attentionnels, etc.), 68% des patients SED présentant aussi ces pathologies.
Je persiste à ne pas comprendre le manque de curiosité intellectuelle du monde de la recherche médicale, ce rejet d’autorité d’une nouvelle approche conceptuelle en médecine : l’histoire, parfois contemporaine, ne lui a-t’elle rien appris ?
Des études récentes commencent à démontrer le lien entre certains TDA/H et des problèmes de sommeil, rejoignant ainsi les constats du Dr Quercia. Combien d’années faudra t’il encore pour que le monde médical se penche de plus près sur la bouche de ces enfants et les dysfonctionnements proprioceptifs de l’appareil manducateur, leur évitant ainsi, parfois, des traitements médicamenteux lourds ?
En conclusion, si votre enfant présente des troubles des apprentissages, demandez-vous si ses dys sont isolés ou s’ils ne sont qu’un symptôme parmi d’autres. Regardez bien votre enfant, observez sa posture, sa mâchoire, la position de sa langue, son sommeil. Et si vous le retrouvez dans les descriptions données ci-dessus, alors posez-vous la question d’un dysfonctionnement proprioceptif chez lui. Plus il sera pris en charge tôt et plus votre enfant aura un développement physique et cognitif harmonieux.
This was an amazing article. I have had a terrible experience with loss of proprioception of my own body’s spatial « place » following significant asymmetrical changes to my jaws and teeth, and my tongue shifted position. The changes affected my vision, and I can no longer wear any corrective lenses because I feel dizzy. When I close my eyes, I cannot imagine where my legs are exactly: I see three superimposing possibilities. It gives me vertigo. My mind is constantly in flight-or-fight mode because it is stressful, hence hard to concentrate.
I wonder what kind of doctor I can see for this disorder: an ophthalmologist, an ENT, a physical therapist…or just give up and wait until another surgery adjusts my jaws–makes them even- in a way that the sensor captors are not confused.
Bonjour, j’ai 27 ans et un orthoptiste me parle de « difficultés de proprioception » en me proposant des lunettes avec prismes. Il m’a aussi parlé de semelles et de travail sur la mâchoire.
J’ai n’ai pas de réel diagnostic, personne ne m’a proposé de bilan. Il n’y a pas de trace écrite. Je ne sais donc pas vraiment si je souffre de ce trouble ou non. Et si c’était le cas, cela changerait-il les démarches à faire ?
Je suis perdue, je ne sais pas à qui m’adresser ni ce que je dois vraiment faire…
Merci pour votre article et vos recherches. J’aimerai effectivement également qu’il y ait plus de réponses aux questions auxquelles je me pose et d’autres personnes certainement…
Bonjour,
Je suis très surprise de cette article qui par exactement des problèmes de mon fils 9 ans.
Il y a 2 ans, après des problèmes d organisation et quelques difficultés scolaires, nous décidons en accord avec la maîtresse d emmener notre fils voir une psychologue. Celle ci lui fait passer un test avec en conclusion : Hp avec trouble ms associés. Commence alors tous les bilans. Orthophoniste qui nous dit une dysgraphie, une dysorthographie et une légère dyslexie, puis le bilan psychomoteur qui nous dit qu il y a une mauvaise régulation du tonus musculaire, puis le neuropediatre qui dit que c est une dyssynchronie que ça va avec le HP et qu il faut faire comme pour une dyspraxie. Alors en accord avec les spécialistes on décide de le passer à l ordinateur pour le soulager, donc bilan ergothérapie qui confirme tout les troubles mais avec aussi un trouble de la proprioception.
Si cet article est exacte, tous les problèmes de notre fils, les dys, la maladresse, le faible tonus musculaire, les troubles du sommeil et l énurésie, tout pourrait venir de là. Mais même si le ergothérapeute travail sur la proprioception, je doute que cela soit suffisant.
A qui peut on s adresser ?
Merci en tout cas pour ses éclaircissements.
Bonjour,
En effet la prise en charge de ces troubles est toujours pluridisciplinaire. Le traitement proprioceptif étant aujourd’hui en cours de validation scientifique, il existe très peu de praticiens.
L’association SensoriDys peut peut-être vous aider : https://sensoridys.fr/
Cordialement,
L’équipe Lexidys
Bonjour
Je vous remercie pour cette article.
J’ai 20 ans et j’ai été diagnostiqué de ce syndrome à l’âge de 17 ans.
J’ai eu un parcours médical difficile car on trouvait pas ce que j’ai et pas tout le monde a les mêmes symptômes.
j’espère un jour que cela va être plus connus car ce syndrome nous impacte beaucoup notre quotidien et changerai beaucoup surtout au niveau de l’école.
De plus c’est vrai dommage que la médecine ignore ce syndrome ainsi il y a très peu de praticiens qui sont spécialisés pour soigner le syndrome de dysproprioception.
Alors merci sincèrement de montrer et expliquer ce syndrome
Bonjour,
En vous lisant, nous avons le même parcours avec notre grand de 10 ans ( une tonne de bilans et autant de diagnostiques différents, de quoi le dégouter de toutes ces « madames »…)
De notre coté, nous venons de commencer une « rééducation » proprioceptive.
Après 3 séances il trouve un meilleur confort de lecture (rééducation orthoptique effectuée il y a 2 ans mais perte des acquisitions ) et semble plus posé de manière générale.
Pour trouver « le « thérapeute, nous avons cherché via la formation à l’université de Bourgogne et bingo !
C’est juste à 1h de chez nous mais si les résultats annoncés s’annoncent réels… cela en vaut la peine…
Bonne poursuite avec votre fils,
Bonjour Anne Sophie,
Pouvez vous me dire quel praticien vous avez contacté ?
Sous quel délai avez vous obtenu le rdv ?
Avez vous trouvé le podologue facilement pour les semelles et l’opticien pour les lunettes ?
Merci d’avance pour votre retour.
cdt
Nadia