Informations TSL

Trouble anxieux chez des enfants et adolescents dyslexiques : une double peine ? Étude de 114 enfants vus en centre de diagnostic

De précédentes études montrent qu’une partie conséquente des enfants ayant un trouble d’apprentissage présente également une anxiété. L’anxiété peut être primaire ou bien secondaire au trouble d’apprentissage. Concernant la dyslexie, les différentes prévalences observées dans la littérature montrent que 9,9 % à 25 % des enfants avec un trouble spécifique du langage écrit présentent de façon concomitante des signes d’anxiété. L’accompagnement pédagogique semble avoir un rôle conséquent dans cette anxiété et pourrait induire un effet protecteur dans son apparition ou son intensité. Notre étude a pour but de rapporter la proportion d’enfants anxieux parmi nos patients dyslexiques, d’observer s’il existe ou non un effet de l’âge, du niveau solaire ou du sexe sur cette anxiété, mais également d’examiner la quantité d’enfants pour laquelle un suivi psychologique a été conseillé. Un autre objectif de cette étude est d’appuyer la nécessité de l’accès au diagnostic et de l’instauration de mesures d’accompagnement.

Patients et méthode

L’échantillon est constitué de 114 patients ayant reçu un diagnostic de dyslexie en centre de diagnostic. Les dossiers des patients sont analysés de façon rétrospective afin de rechercher les signes anxieux dans les éléments anamnestiques et dans l’observation du comportement des enfants lors des différents bilans réalisés lors de leur venue au centre.

Résultats

Nos patients dyslexiques sont 69 % à présenter des signes anxieux. Il n’y a pas de différence d’âge entre les patients anxieux et non anxieux, ni de différence en fonction du niveau scolaire (école primaire ou collège). Il existe un effet du sexe chez les enfants dyslexiques et anxieux : il y a moins d’anxiété chez les garçons dyslexiques que chez les filles dyslexiques. Un suivi psychologique a été conseillé pour 65 % des patients.

Conclusion

La proportion d’enfants dyslexiques présentant également une anxiété est importante, c’est pourquoi il est nécessaire d’améliorer l’accès au diagnostic précoce, la connaissance et la prise en compte de ces troubles, ainsi que la mise en place des aides nécessaires (aménagements scolaires, accompagnement thérapeutique).

Source : www.sciencedirect.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.