L’École inclusive : une école pour tous
Les dys, qu’est-ce que c’est ?
Il existe cinq grandes catégories de troubles spécifiques du langage et des apprentissages, communément appelés troubles en « dys ». Les troubles qui affectent :
- Le langage écrit : la dyslexie.
- Le langage oral : la dysphasie.
- L’attention et les fonctions exécutives : les troubles déficitaires de l’attention.
- Le calcul et l’arithmétique : la dyscalculie.
- Le geste et les fonctions visio-spatiales : la dyspraxie.
Difficulté scolaire et impact sur l’inclusion
Les difficultés les plus fréquemment rencontrées chez les enfants atteints de dys sont :
- La confusion des lettres : ils confondent des lettres de forme voisine, par exemple le « d » et le « b », le « q » et le « p », ces quatre lettres pouvant être considérées comme étant la même lettre. C’est la difficulté la plus connue.
- La confusion des sons, par exemple « ch » et « j », « t » et « d », « g » et « k », « b » et « p ».
- Les difficultés phonologiques, séquentielles et de mémorisation : les dyslexiques éprouvent des difficultés à faire correspondre les sons entendus du langage parlé, aux lettres qui les représentent et l’inverse.
- Ils ont aussi du mal à respecter l’ordre de l’alphabet, voire des notes de la gamme, des jours de la semaine, des mois et mémorisent avec difficulté le langage écrit et oral, alors qu’ils se rappelleront très bien d’événements vécus.
- Les troubles de l’attention, la peine à suivre les rythmes scolaires, les difficultés à s’orienter dans le temps, dans l’espace, à acquérir des automatismes peuvent également révéler un trouble dys.
- Une tendance à l’hyperactivité.
- Une certaine maladresse dans les gestes.
- Des difficultés d’écriture (dysgraphie) et de calcul (dyscalculie).
Décrochage scolaire, problèmes de vie sociale, affectation de l’image de soi… un poids pour ces enfants
Le fait d’être dys complique terriblement les tâches de la vie quotidienne.
En raison de leurs troubles cognitifs, ces élèves doivent fournir plus d’efforts que les autres pour apprendre, progresser, etc. Cependant, cela ne suffit pas toujours ; on estime que 25 % des enfants en échec scolaire sont dyslexiques, car mal pris en charge, ce trouble provoque un retard scolaire important chez ces enfants qui disposaient pourtant au départ de toutes les chances de réussite.
Beaucoup trop d’écoles, de professeurs et voire même de parents pensent que la dyslexie n’existe pas et qu’il ne s’agit en réalité que d’un retard dans l’apprentissage ou de paresse de la part de l’élève, parfois même d’une mauvaise volonté. Si les attitudes développées par l’environnement familial, scolaire et social sont inadaptées elles peuvent entraîner chez l’enfant un désintérêt pour tout ce qui impose un effort de lecture, d’écriture et toute activité de la vie quotidienne. Le langage risque alors de rester pauvre et influencera son intégration en tout milieu social impliquant une communication active et efficace.
Or, l’élève dys, comme tout autre élève à un besoin d’appartenance, ce besoin n’est pas toujours comblé car à cause de ses problèmes il pourrait être mis sur le côté ou rejeté par ses camarades de classe. Il aura aussi le sentiment de ne pas être compris, car il est différent. L’élève dys aura l’impression de ne pas avoir de la valeur aux yeux des autres, il aura aussi tendance à ne pas vouloir garder son identité, car elle ne correspond pas à l’identité des autres vu sa différence.
Les enfants dys, dû à leurs troubles, souffrent donc malheureusement souvent d’anxiété, d’humeur dépressive, de faible estime de soi, de trouble de la personnalité… Ils adoptent une position défensive en classe et à la maison.
L’OMS qualifie les troubles « dys » comme étant un « handicap ». Cette qualification apporte une certaine reconnaissance aux difficultés rencontrées par bon nombre d’élèves, cependant elle apporte aussi son lot de stigmatisation en catégorisant les personnes souffrant de ce trouble alors même qu’il est précisé qu’aucune déficience intellectuelle ou physique y est liée.
Lettre ouverte d’une DYS-
« Être une enfant DYS !! C’est comprendre très vite que quelque chose cloche ? Tout le monde redouble pas son CM2 et on la chance d’aller chez l’Orthophoniste ! C’est ne pas avoir la chance de rentrer dans le moule scolaire ! On le prend réellement en considération lors des rendez-vous parents professeurs. J’ai souvent entendu dire qu’il fallait que je persiste, « va falloir qu’elle suive le rythme », « elle est en retard dans le programme », « elle a de grosses difficultés de compréhension », « Toute la classe à besoin de passé à la vitesse supérieur, on ne peut passer indéfiniment de temps sur ce programme ». Même si je suis proche de mes 30 ans c’est phrases restent, elles ont constituées de réelles angoisses, en réalité on a l’impression d’être un véritable boulet ! C’est appréhender vôtre tour de lecture ! L’erreur peut être fatale … les « tue ne sait pas lire ?! », « bon on va arrêter la pour toi, ton voisin va prendre la suite » sont vîtes des moments qu’on ne souhaite pas voir se reproduire. C’est comprendre bien tard et ce malgré l’acharnement des professeurs et de mes parents que « ait » et « est » sont des notions évidemment bien distinctes ! C’est tester toute les différentes techniques pour apprendre, du phonétique au recopiage de livres en passant par son bon vieux bled qui vous accompagne à chaque instant. C’est utiliser toujours les mêmes phrases ou mots à l’écrit car on ne sait pas écrire les autres par peur de paraitre stupide ! C’est apprendre à affronter le regard des autres ! Reconnaitre qu’on n’y arrive pas et demander de l’aide. Savoir qu’on ne sera jamais aussi bon que l’autre et se rendre aussi compte qu’on n’est pas si mauvais ! C’est aimer d’être marginal …et oui vos hors sujets et vos connexions loufoques ne vont pas passer inaperçu ! C’est bien s’entourer ! L’aide sans faille de maman est encore actuellement le meilleur moyen de vous corriger ! Elle vous aidera bien que vos profs auront abandonnés dès les premières lignes de vôtre copie. Même si vôtre copie fait peine à voir ….vous voyez ce que je veux dire par pleine de rouge, n’ayez peur c’est le meilleurs moyens d’avancer et de se corriger. C’est rencontrer des personnes (professeurs, professionnels) qui vous poussent et croient en vous. Avoir une prof dys fut la révélation ! C’est travailler plus dur que les autres pour arriver au même résultat ! Certes nos notes sont rarement au dessus des autres mais on à un atout : on sait ce remettre en question et on à l’habitude de moduler nôtre façon de penser. Nous avons appris à nous adapter nous sommes de vrais caméléons ! C’est savoir que le monde du secrétariat n’est pas fait pour vous ! C’est ne jamais abandonner ! Ne pas calculer ses heures et persévérer. Partir du principe que tout le monde fait des erreurs. Personnes ne peut mesurer réellement de quoi nous sommes capable. Et surtout prendre plaisir à apprendre ! C’est se lancer des défis et y arriver : Mention très bien en BTS, une licence et un super travail ! C’est ça être une enfant dys, c’est se battre contre soi, c’est prouver que ses difficultés sont une force ! C’est se chercher et rester ouvert aux autres dans les bons et mauvais moments. On a toujours du positif à retirer de ce genre d’expériences. »
Mélisande GUILLATEAU
Que dit la législation ?
Préparée avec l’ensemble du monde associatif, la Loi sur le handicap et la scolarisation du 11 février 2005 a pour ambition de reconnaître la pleine citoyenneté de tous. Elle oblige la mise en place d’un suivi permanent aux élèves handicapés. Lorsque l’enfant est signalé et son handicap reconnu par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées charge les équipes de suivre et d’organiser chaque Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS). Un enseignant référent est chargé de veiller aux conditions de scolarisation de chaque élève. En proclamant l’égalité des droits et des chances de toute personne handicapée, la loi protège l’ensemble de la société contre l’intolérance, le refus de la différence et le rejet de l’Autre.
Dans le cadre de cette loi, la dyslexie se situe dans le champ du handicap cognitif spécifique et durable. Par le passé, certains élèves dyslexiques ont bénéficié au cours de leur scolarité : d’aménagements aux examens (avec un tiers-temps supplémentaire, ou la possibilité d’utiliser un ordinateur voire de recourir à un secrétaire), d’action de soutien, ou d’un projet individualisé avec des aménagements pédagogiques.
D’autres lois
- La Loi d’orientation du 23 avril 2005 (Art. L. 321-4) promet des aménagements particuliers et des actions de soutien dans les écoles au profit des élèves qui éprouvent des difficultés, notamment les élèves atteints de troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit, comme la dyslexie. Le texte écrit que « lorsque ces difficultés sont graves et permanentes, les élèves reçoivent un enseignement adapté » et propose même aux établissements scolaires de se regrouper pour proposer des structures d’accueil adaptées.
- La circulaire du 17 juillet 2009 (BO n° 31 du 27 août 2009) vise l’adaptation et l’intégration scolaire (inclusion scolaire) des élèves handicapés à l’école primaire. Les CLIS (Classes pour l’inclusion scolaire) sont intégrées dans les écoles primaires et accueillent des élèves de 6 à 12 ans avec un effectif de 12 élèves par classe au maximum. En parallèle, les ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) correspondent au même dispositif dans les collèges publics. De fait, la pédagogie est adaptée autant que possible aux besoins spécifiques des élèves ayant des besoins compatibles.
- Le décret n°2005-1617 du 21 décembre 2005 concerne l’aménagement des conditions de passation des épreuves des examens et concours pour les candidats handicapés. Ce décret permet aux enfants porteurs de troubles des apprentissages d’avoir une aide spécifique pour leurs examens. Il a pour but de « garantir l’égalité de leurs chances avec les autres candidats ». Les aménagements prévus par le décret portent sur la majoration du temps imparti pour une ou plusieurs épreuves (1/3 du temps imparti au maximum), la conservation durant 5 ans des notes à des épreuves ou unités obtenues, l’étalement sur plusieurs sessions du passage des épreuves et l’adaptation d’épreuves ou dispenses d’épreuves.
En termes de programmes ?
L’accessibilité de l’école ne concerne pas seulement l’accès au cadre bâti : l’accès aux apprentissages est au cœur des préoccupations de la FFDys.
Son amélioration nécessite d’adapter de façon cohérente la pédagogie, le contrôle des connaissances et les examens, et le matériel et les supports pédagogiques mis à disposition des enfants. La FFDys propose la mise en place d’un groupe de travail dont la mission serait d’organiser l’adaptation des matériels et des supports pédagogiques, en particulier à travers leur mise disposition sous forme électronique ; cela concerne non seulement les manuels scolaires adaptés, mais aussi tous les supports en usage à l’école : supports de cours, devoirs à la maison, livres étudiés en classe …
Les dispositifs actuellement mis en place
Premièrement, l’enfant handicapé est inscrit dans « l’établissement scolaire ordinaire le plus proche de son domicile » qui est appelé « établissement scolaire de référence ». L’emploi du temps de cet élève doit être organisé « en intégrant le cas échéant les différents lieux d’accueil de sa scolarisation ».
Ensuite, l’équipe de suivi de scolarisation « inclut le ou les enseignants qui ont en charge la scolarité de l’enfant handicapé, ainsi que les professionnels de l’éducation, de la santé (y compris du secteur libéral) ou des services sociaux…». Bien sûr, les parents sont acteurs à part entière de ce PPS, ainsi l’équipe de scolarisation ne peut se réunir ni prendre une décision en leur absence. L’équipe de suivi de scolarisation a la mission de faciliter la mise en œuvre et d’assurer le suivi du PPS, afin de permettre à l’élève de réaliser ses apprentissages, et de programmer à cet effet des activités adaptées aux objectifs. L’équipe de scolarisation doit se réunir au moins une fois par an et envoyer les comptes-rendus auprès de la MDPH.
Mais l’inclusion de l’enfant dys à l’école ordinaire commence par une meilleure réponse des enseignants à ses besoins particuliers. La FFDys demande que la formation soit renforcée et améliorée, et pour cela :
Que tous les enseignants soient formés au handicap et que la formation aux troubles dys y soit clairement identifiée. Elle soutient l’idée que la scolarisation des enfants en situation de handicap doit être intégrée dans le concours d’accès au métier d’enseignant.
Que tous les enseignants concernés puissent suivre à la rentrée, et en fonction du handicap de l’enfant accueilli en classe, une courte formation.
Qu’une formation d’enseignant spécialisé sur les troubles dys soit mise en place (et dans la continuité, la création de CLIS et ULIS spécialement adaptées aux enfants dys).
L’école inclusive signifie que c’est à l’école de s’adapter à l’enfant et non l’inverse. En proposant des réponses diverses permettant de répondre au plus près aux besoins de chacun. Cela signifie qu’il faut être capable d’évaluer ces besoins et de proposer des adaptations et des aménagements à la scolarité individualisés.
La différenciation
« Différencier, c’est mettre en œuvre des moyens et des procédures différentes pour des élèves différents. Pour atteindre des objectifs communs et la réussite éducative de chacun. »
La différentiation va donc s’adresser à des élèves en difficulté ponctuelle, des élèves qui ont besoin de plus de temps, des élèves rapides et qui s’ennuient, ainsi qu’à des élèves présentant des troubles de l’apprentissage comme les élèves « dys » ou bien des élèves en situation de handicap inclus dans les classes.
Pourquoi faut-il différencier ? (d’après les 7 postulats de Burns)
Dans une classe, les élèves n’apprennent pas tous au même rythme. Chaque apprenant n’est pas prêt à apprendre en même temps, n’utilise pas les mêmes techniques d’études, a son répertoire du comportement, a sa manière de résolution de problème, son profil d’intérêt, sa motivation propre. Il apparaît alors que le fait de différencier en classe permet de s’inscrire dans les lois d’orientation et de programmation de 2005 et 2013 et dans le code de l’éducation qui prônent le respect du principe de l’égalité des chances. La question est de savoir comment mettre en place cette différenciation dans une classe de façon efficace.
La question se pose de savoir comment différencier, car la différenciation passe avant tout par une bonne connaissance et une observation des élèves par l’enseignant. L’enseignant repère aussi les difficultés lors des évaluations et de la correction quotidienne des exercices.
R. Goigoux, professeur des universités spécialiste dans l’enseignement de la lecture, propose 7 moyens de différenciation :
- avant l’apprentissage, préparer pour réunir les conditions de compréhension et éviter la perte d’attention ;
- pendant l’apprentissage, soutenir, verbaliser les objectifs et faire verbaliser les procédures, proposer des outils ;
- en milieu d’apprentissage, exercer, donner un temps supplémentaire aux élèves en difficulté pour automatiser une procédure ;
- en fin d’apprentissage, réviser, revenir sur ce que l’on a fait, synthétiser au besoin préparer l’évaluation ;
- pendant l’apprentissage, faire autrement : changer le support, utiliser les TICE ;
- revenir en arrière, avant ou pendant l’apprentissage pour reprendre les bases combler les lacunes ;
- compenser pendant l’apprentissage : enseigner des procédures et des stratégies, par exemple apprendre à copier.
Pour différencier, il existe plusieurs variables pédagogiques et didactiques.
- L’organisation de la classe et la composition des groupes, homogènes pour créer des groupes de besoin, hétérogènes pour favoriser l’entraide (en binôme par exemple).
- Le degré de guidage de l’enseignant, en TD, en TP ou en autonomie.
- Les outils et les supports : ordinateurs, jeux de la classe et matériel de manipulation.
- Les tâches et les consignes : créer des groupes de niveau pour permettre à l’élève de réussir.
- Faire varier le degré d’exigence, par exemple produire un texte plus court.
- Les types de situation : de recherche d’entrainement et de réinvestissement.
- La gestion du temps : il est possible de donner plus ou moins de temps pour accomplir la même tâche.
Dans le cadre de l’inclusion, des dispositifs sont mis en place.
- Pour les difficultés persistantes, le PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) va permettre l’aménagement des apprentissages.
- Pour les troubles dys, le PAP (plan d’accompagnement personnalisé) définit des aménagements des tâches, des supports et de l’organisation spatiale.
- Dans le champ du handicap le PPS (projet personnalisé de scolarisation) permet un accompagnement humain et une attribution de matériel pédagogique adapté et des pistes d’organisation de l’environnement et du temps.
Des dispositifs sont mis en place dans l’école, dans des classes séparées mais avec une inclusion ponctuelle, sur les temps de récréation, dans les classes ou pendant des sorties scolaires. C’est le cas des ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire, ex-UPI), des unités autistes et des unités médicaux socio en milieu ordinaire. Les outils de différenciation présentés dans les PPRE et les PAP peuvent être aussi pertinents pour les élèves en difficulté ponctuelle.
Les solutions spécialisées
Nous allons nous consacrer aux élèves en situation de dyslexie et de dyscalculie.
Dans un premier temps, il faut créer un climat de confiance et de sécurité dans la classe en expliquant aux élèves, en situation de dyslexie et/ou dyscalculie, que l’on sait qu’ils ont une difficulté particulière et que l’on va essayer d’en tenir compte.
De plus, il ne faut pas hésiter à les encourager, les mettre en situation de réussite, valoriser leur participation, mettre en évidence leurs domaines de compétences, et favoriser leur verbalisation et leurs interactions verbales. Il est également important de faire comprendre au reste de la classe de leur prise en charge.
Les élèves DYS ont besoin d’une pédagogie adapté, le PAP (Projet d’apprentissage pédagogique), dans leur activité scolaire leur permettant de suivre sans décrocher, de développer leur autonomie, leurs collaborations avec les autres élèves, et, acquérir une aisance qui leur redonnera confiance en l’école. Ces besoins peuvent différer en fonction du trouble mais tous nécessitent de la même pédagogie pour la compréhension des consignes.
L’orthographe n’est pas pénalisée, l’enseignant fait preuve de souplesse et prend en compte le contenu des réponses. Les évaluations peuvent se faire par QCM, textes à trous, schémas ou tableaux à compléter, phrases à relier ou à valider/infirmer plutôt que demander la rédaction d’une réponse.
Il est nécessaire de prendre en compte l’adaptation de l’environnement de travail, notamment pour les dyslexiques qui ont du mal à se retrouver dans l’espace.
Pour cela on peut signaler par des étiquettes et des pictogrammes les salles, casiers, placards… leur donner une place attitrée, définir une couleur pour chaque matière (classeurs, livre, cahiers…) et de les placer à proximité du professeur et d’un élève calme pour favoriser leur concentration.
Pour favoriser la concentration des DYS, l’enseignant peut créer avec ces élèves des aides mémoire, par exemple sur la conjugaison et la grammaire, ou des fiches guide qu’ils pourront facilement utiliser, mais en dehors des dictées et évaluations. L’enseignant leur laisser exceptionnellement les tables de multiplications.
La gestion du tableau avec les codes couleurs et l’aération de l’écriture permettront aux élèves de mieux s’y repérer.
Pour faciliter la prise de note, on peut leur apprendre à faire une carte mentale, pour noter les leçons. Ils peuvent également recevoir des photocopies adaptées plus aérées, avec une police différente, si besoin, et une écriture plus grande.
Pour leur faciliter la lecture, Il existe plusieurs dispositifs.
Le professeur peut proposer aux élèves des livres audio, des livres simples de compréhension mais de leur âge dans le but de développer le plaisir de la lecture. On peut aussi faire des entraînements phonologiques en faisant des décompositions de mots.
Pour les élèves atteins de dyscalculie il est préférable de vérifier la compréhension et la copie des nombres et des signes et valoriser le raisonnement dans la notation plus que le résultat qui est sensible aux inversions de chiffres et de signes, et, ne pas pénaliser le manque de rédaction si la procédure de calcul est correcte.
On peut travailler avec l’élève sur du concret, faire des manipulations, des expériences et des observations. Il ne faut pas refuser aux enfants de compter sur leurs doigts si ils en éprouvent le besoin.
L’apprentissage de la première langue vivante se fait d’avantage à l’oral, en parlant lentement et en répétant de nombreuses fois. La découverte de la langue peut se faire par les jeux, les chansons…
Pour que ce protocole se mette bien en place il est important, voire indispensable de garder un contact régulier entre les parents et l’enseignant, afin d’aménager au mieux les dispositifs nécessaires à l’élève pour permettre aux uns et aux autres d’être informé des efforts fournis à l’école comme à la maison. Cela évitera l’épuisement et l’essoufflement de l’enfant.
L’épanouissement, à l’école, de l’enfant se fera en appliquant ce protocole et en expliquant à l’intéressé, tout comme à ses camarades, que chacun perçoit différemment les informations. Il est donc parfois nécessaire de donner diverses explications plus simplifiées, dans le but de conduire tout le monde vers la réussite. L’important est de travailler ensemble, en collaboration, pour obtenir des résultats optimaux.
Source : http://blog.espe-bretagne.fr/prodm1vannes/lecole-inclusive-une-ecole-pour-tous/